AZF et Madrid, la vérité presse.

Hier, j'été invité à participer à un coloque sur la presse qutidienne en Europe - ça claque un peu plus que de dire "une association groupusculaire voulait remplir les chaises" même si dans le fond il c'est dit la même chose (c'est à dire la vie sexuelle de deux journalistes).
Sur les cinq ou six invités, un n'avait rien à dire (membre de l'association mondiale des journaux c'est génant), un avait trop à dire (mais pas sur le sujet car lui, ce qui le branchait c'était Colombani qui part du Monde), un ne connaissait pas son dossier (mais comptait sur sa grande notorieté pour être entendu) et une a confondu la débat avec la projection de ses photos de potes journalistes.
Donc une réunion de merde avec des gens qui se gargarisent d'être là par engagement. Un journaliste espagnol, que nous appelerons très rascistement Juan, nous a raconté comment son quotidien a augmenté ses ventes. Un scoop : ils ont réduit le format de ce journal, qui a la particularité d'être entièrement en catalan (la langue de Barcelone). Jusqu'ici, je me fais chier et louche sur la paire de seins de la journaliste devant moi. qui, l'ayant remarqué, me snob.
Et là, au détour de la discussion, Juan nous apprend le rôle joué par les deux quotidiens espagnols (el mundo, de droite et el pais, de gauche) lors des attentats de mars 2004 à Madrid.
El Mundo relaie inpeto (merci Brassens) la version officielle, c'est à dire que c'est l'ETA qui a fait le coup. El Pais doute, enquête et publie des bémols. En gros, El Mundo ment et recopie les dépéches gouvernementales tandis que son concurrent fait un boulot remarquable.
Et ? Vous vous dites El Mundo ne vend plus rien, est complétement discrédité. Et bien pas du tout ! Selon Pablo, pardon Juan : "les ingérences financières et politiques sur la ligne éditoriale sont admises par les lecteurs."
Indignation de tous les pisses froids présents et tellement ethiques quand il s'agit de faire la morale aux autres. Tous ces connards qui, quand ils te disent bonjour, donnent leur titre plutot que leur nom, ils sont dégoutés de voir qu'avec un sujet aussi dramatique, la presse peut mentir et le public ne pas lui en tenir rigueur.
c'est alors que votre judéo-bolchévique intervient : "n'est ce pas arrivé en France quand tous les journaux ont relaié la thèse de l'accident à AZF ?"
Réponse collégiale "ce n'est pas le problème, vous noircissez le tableau."
Donc ? la vérité a éclaté en Espagne et on ne c'est pas arrêté à punir ceuw l'avaient cachés. En France, la vérité est toujours enfouie sous les décombres. Tout ça pour dire qu'une seule journaliste a fait son enquête en France. Et on lui en a tenu rigueur. Dommage.

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